Tu ranges ton rouge à lèvres dans ton sac à main de luxe, admirant une dernière fois ton reflet dans l’imposante glace du hall de l’immense demeure familiale. Talons compensés ce soir pour être plus à l’aise avec le lieu de la fête de ce soir. À vrai dire, tu es assez intrigué par cette invitation. Bien sûr, tu es une fêtarde dans l’âme, qui ne rate pas une occasion de s’amuser en bonne compagnie. D’ailleurs, tu as immédiatement textoté tes divers amis, plus ou moins proches, pour vous donner rendez-vous là-bas. Te déplacer sans ta bande ? Simplement impensable. Tu arranges une dernière fois tes cheveux, en attendant ta sœur, ta moitié. « Grouille-toi Chloé ! » Que tu lui balances, ta voix retentissant dans toute la maison. Vos parents sont partis pour le weekend, aussi, il est temps de profiter un maximum et faire la fête est une occupation qui vous va bien au teint. Tu lisses les plis inexistants de ta robe courte, rouge. Une allure pulpeuse, qui est faite pour en mettre plein la vue. Attirer les regards, séduire, un jeu que tu apprécies tellement. Chloé finis par te dire qu’elle arrive et tu te tournes vers le grand escalier du hall d’entrée et tu l’observes descendre. Stunning. Elle est toujours aussi belle. Oui, certes, vous êtes jumelle, mais chacune d’entre vous à un petit truc en plus. Cette petite chose qui vous différencie. Tu souris, fière de ta moitié. « On y va ? » Que tu lui demandes, avant qu’elle acquiesce. Tu lui tends ton bras, qu’elle saisit en souriant et vous vous dirigez vers ta voiture. Vous faites la paire. La paire de rousses fatales. Celle que l’on peut craindre comme aimer éperdument. Tu gares ton cabriolet rouge de luxe sur le petit parking jouxtant la plage. Le soleil en train de se coucher baigne le ciel et le sable dans une lueur rose orangé. Tu retires tes lunettes de soleil que tu jettes nonchalamment sur ton siège en sortant de la voiture. Elles ont beau valoir le prix d’un salaire de fonctionnaire lambda, tu es bien au dessus de tout ça. Chloé attrape une bouteille de vodka que vous avez réussi à subtiliser à vous parents. Elle la caresse et vous riez ensembles, avant de rejoindre la plage et de retrouver vos amis, probablement déjà présents.

Un message d'un inconnu prévenant d'une fête sur le plage. Ce n'était pas seulement destinée à la rouquine. Cela aurait été bizarre si cela avait été réellement le cas. Et puis, elle avait entendu d'autres personnes en parler. C'était donc un message groupé. Dans un premier temps, elle n'avait pas envie d'y aller. Ce n'était pas son truc. Mais vraiment pas. Elle était plutôt du genre à éviter ce genre d’événement. Et puis, James était venu dans ses pensées. Peut-être que si lui allait, peut-être qu'elle y ferait un tour. Alors rapidement, elle avait pris son téléphone, lui envoyant un message pour demander à l'adolescent ce qu'il allait faire pour le soir même. Et sans qu'elle ne se rende compte, un sourire était apparu sur le visage d'Astrid lorsqu'elle vit sa réponse. Il y allait. Elle lui avait donc répondu qu'elle y allait aussi. Sauf qu'il y avait un problème. C'est qu'elle ne savait pas vraiment comment y aller. Sans doute à pieds. Le seul problème, c'est que malgré le fait qu'elle vit en ville depuis quelques mois, elle ne connaît pas le chemin pour aller à la plage. C'était légèrement problématique. C'était donc innocemment – et sans doute un peu trop – qu'elle avait demandé à sa cousine si elles pouvaient y aller ensemble. Vu la réaction de sa cousine, on aurait dit qu'Astrid lui avait raconté une blague. Peut-être que s'en était une après tout. Mais après quelques secondes de silence plus que gênant, la cousine de la rousse avait accepté. Peut-être qu'elle avait pitié d'Astrid. C'était plus que probable. Elle avait accepté. Au moins, elle était sûre d'arriver au bon endroit. Il ne fallait pas qu'elle se réjouisse aussi vite. Parce que sa cousine avait décidé de mettre du temps, beaucoup de temps à se préparer. Chose qu'elle ne comprenait pas. Après tout, elle n'avait mis qu'une dizaine de minutes pour se préparer. Elle avait simplement changé de tenue. Un short en jean, un débardeur et une paire de basket. Ses cheveux n'étaient pas attachés. A vrai dire, ils étaient rarement attachés. Et elle n'était presque pas maquillé. Elle n'était pas le genre de fille qui mettait des heures à se préparer. Elle n'était pas comme sa cousine à vrai dire. Et après de longues dizaines de minutes, elle était enfin prête. Sa cousine était sortie de la salle de bain. Et elles étaient fin prête à partir. Avec une dizaine de minutes en retard. Enfin, c'était mieux qu'une heure de retard. L'adolescente avait pris quand même son téléphone pour prévenir de son retard à James. Et durant tout le trajet, la cousine de la rouquine ne cessait de lui répéter qu'une fois arriver sur le lieu de la fête, elle devait faire comme si elles ne se connaissaient. Bon, elle avait certainement dit autres choses, mais Astrid n'écoutait déjà plus. Et au bout de quelques minutes, elles étaient enfin arrivées. La rousse était sur le plage, regardant autour d'elle. Il y avait déjà quelques personnes présentes. Elle restait là sans bouger, voir si elle pouvait reconnaître quelques personnes, si elle pouvait voir James dans cette mini foule.

La berceuse remontait lentement la grande allée, pendant que de longues jambes habillaient la rue, et The Cure se mêlait aux tambours battants des sonos qui allaient secouer le sable plus bas. Son petit corps vu de la plage, c’était un point de croix, une tâche d’encre sur la Grande Vague de Kanagawa. Les yeux fermés, elle attendait, elle pouvait les voir former une masse informe, se désintégrer plus loin. Elle aimait mieux les voir de là, elle avait vraiment pas envie de redescendre l’avenue, elle comptait pas fouler le sable, faire avec les ombres qui la suivent, se cogner aux gens, attendre, boire, s’en aller avec la musique qu’éclate déjà à travers ses écouteurs. Ash les retire et ses doigts jouent un air familier en caressant un peu son pull, et elle commence, on dirait une gamine, à danser, sans rien regarder, autour, le soleil l’abandonne aussi. Peut-être que tout la laisse derrière, mais elle a plus la patience, de rester, de se laisser retomber, alors elle sort son téléphone, regarde une dernière fois l’intitulé du perturbateur Master Pretender, et puis se sépare de ses jolies tennis, dit au revoir à toute logique.
Personne ne se tuera ce soir, c’est… évident. Ashley est partie Mais rien ne quitte une fête, pas un secret, pas un seul.

Tu sembles perdu, un peu mal à l'aise autour de cette foule agitée par les sonorités musicales criardes. Tu aurais pu soigneusement refuser cette invitation et t'enrouler dans ta couette soyeuse tout en fermant les yeux, en rêvant de calme et plénitude. Tu as juste besoin de te faire des amis car tu n'es pas très connu par ta grande sociabilité. Tu es plutôt le genre de garçon mignon, qui plaît aux jeunes pucelles, avec ce côté mystérieux qui se dégage de toi. Tu soupires, évitant cet attroupement de jeunes alcoolisés en t'évadant près de l'eau. Tu n'as jamais aimé ce genre d'ambiance, mais tout peu changer. Une fois assis sur le sable, tes yeux se posent sur cette foule en délire qui danse. Tu entends les rires, la joie et cette folle musique s'évader des sonos. Tu souris lorsque tu vois de jeunes adolescents se tenir les épaules pour ne pas tomber. Tu aimerais être aussi insouciant qu'eux. Mais les souvenirs passés te troublent encore. Tu restes longtemps assis, seul au monde à regarder cette ambiance festive devant toi sans y participer.

Rien ne laissait prévoir que je pourrais assister à la fête. Mais tant pis, j'allais encore faire le mur pour y aller. De toute façon, qui pourrait m'empêcher de faire ce que je veux ? Personne. Avec mes amis qui avaient le permis, je m'échappais de chez moi pour aller à cette fameuse fête sur la plage. Je pris une des bières qu'on but en chemin. Tout était si drôle, si léger, quand j'étais plus moi même. On arriva enfin sur la plage, et il y avait déjà du monde. Ils me laissèrent là, en disant qu'ils ne voulaient pas y aller à cette fête, que c'était trop bizarre ce message. Mais j'en avais rien à faire. Je m'avançais, ma bière à la main, et je regardais les autres, avant de m'asseoir dans un coin. Finalement, je vis Némo, dans son coin. Je vis d'autres gens que j'avais pas envie de voir. Je m'approchais de Némo et je lui lançais un petit sourire, avant de m'asseoir à ses côtés:

"Hey salut..."

Je finissais ma bière et je regardais les autres, sans un mot. Pourquoi je pourrais pas en profiter pour essayer de pardonner à Némo, son comportement. Je regardais Nemo avant de dire:

"Désolé pour la dernière fois..."

 Une fête annoncée à la dernière minute et pourtant, Aedan n'allait sûrement pas louper ça. Il avait tout de même trouvé un peu ça bizarre, le fait de recevoir le message inconnu seulement quelques heures avant que la fête n'ait lieu, mais il ne s'était pas attardé sur ce détail là. De toute façon, tout le lycée en avait parlé et la plupart de ses amis s'y rendaient. Puis, rater une fête n'était pas dans ses habitudes. Clairement pas. C'était, au contraire, l'un des premiers à y aller et l'un des derniers à partir, si la soirée lui plaisait bien évidemment. Là, Aedan s'était rapidement préparé sans faire trop d'efforts. Il trouvait que le lieu de la fête organisée n'était pas vraiment idéal pour vraiment se mettre sur son 31, traîner dans le sable salissant et tout cela. Mais sinon, ça va, il trouvait la plage plutôt cool. Le jeune n'avait pas trop tardé avant d'arriver à la plage. Il jeta un coup d’œil aux alentours et remarqua qu'au final, il y avait déjà beaucoup de gens présents alors que cela ne faisait que de commencer. Bouteilles à la main, il ne venait jamais sans rien, Aedan cherchait ses amis du regard tout en marchant sur le sable et avançant. Il reconnut une silhouette qui lui était familière et en s'approchant, il ne tarda pas à comprendre qu'il s'agissait de sa meilleure amie, Erin. Il arriva à ses côtés et la salua d'un air plutôt dynamique. " Toujours là dans les premières personnes présentes, toi. "

Comme la plupart des étudiant sur le campus, Kennedy avais reçus une invitation pour une soirée donné pour l'occasion sur la plage. Invitation qui avait était envoyé par une personne anonyme pour plus de suspense et de paranoïa. En temps normal Kennedy n'étais pas le genre de personnage à vouloir jouer à cache-cache et à se rendre à ces manifestation mais, cette fois il avait de bonne raison de s'y rendre: Il n'avait rien de prévu ce soir et il se faisait chier comme un rat mort dans son immense demeure qui lui servait d'appartement étudiant. C'est ainsi qu'il c'était trouver dans un bain de foule immense d'étudiant déjà bien alcooliser et respirant la joie de vivre. Kennedy jette un rapide coup d'œil à sa montre, la soirée avait déjà commencé depuis une bonne heure et demie. Et comme il le pensait, heureusement qu'il n'était pas venu à l'heure prévue car, la fête n'avais toujours pas réellement commencé. Il n'y avait toujours pas de cris hystériques, de jeunes femmes prenant un bain de minuit dans les pures traditions de l’art et les couples n’avaient pas encore commencé à se former. Kennedy pris une grande inspiration et se dirigea vers le coin "bar", cette soirée s'annoncer encore plus nul qu'il n'y cru s'imaginer.  Sans rien demander Kennedy se fit servir un cocktail par la jeune femme aux cheveux bleu, rose, violet et vert qui s’improvisèrent barmaid de la soirée. Il lui sourit puis lui tourna le dos, draguer un arc en ciel... non très peu pour lui.

Les vagues faisaient la tête. Ou c'était le ton brumeux de la soirée, là qui puait le punch, non ça aidait pas. Sheridan n'était pas saoule: elle aurait bien aimé, mais on la prenait souvent pour la fille sage et appréciée qui, finirait pas torchée sur un bout de trottoir californien à une heure du matin. Elle ne pouvait blâmer aucune main sur son épaule, aucun mot à son oreille, mais elle se retournait malgré tout. Elle voulait s'oublier, juste cette nuit, cette nuit qui lui semblait être celle d'un deuil. Ash, ses petites jambes s'enfonçaient dans le sable tiède, elle offrait des sourires comme on croisait des regards... et puis il y a eu Max. Max qui titubait déjà entre le punch et ses potes, qui se perdait loin, et elle le trouvait dans cette mer de monde. Et elle détestait ça.