Veuillez privilégier les autres groupes que Gummy Bear (populaire) et les autres années que senior. On a besoin de Junior et Freshmen mais aussi d'adultes !
a voix s’emporte, gravi les octaves, s’intensifie. Il crie presque. Pour rien. Presque rien. Comme d’habitude. Tu te laisses emporter. Tu lui réponds, encore. Tu ne te laisses pas marcher sur les pieds. Tu ne supportes pas que l’on te dise quoi faire, que l’on veuille te diriger. Sa jalousie maladive te bouffe. Ses crises souvent pour rien, tandis qu’il presse ton corps contre lui. Sa façon à lui de te faire comprendre que tu lui appartiens. Tu le repousses. Il crie encore. Tu lui fais comprendre qu’il n’y a rien entre le mec dont il parle et toi. Que la seule personne dans ta vie, c’est lui. Et lui seul. Personne, ou presque dans l’immense maison à cette heure. Personne pour se rendre ne compte de l’effusion de colère qui vient traverser les murs épais de la demeure familiale. Personne pour stopper son élan d’impétuosité. Vous n’en êtes pas aux insultes, mais vos mots sont durs, cassants, tranchants. Il s’approche de toi, te saisit les bras, te regarde dans les yeux. Il balance qu’il t’aime, qu’il ne veut que ton bien. Que te protéger, depuis le drame. Depuis tout ce qu’il s’est passé. Les larmes roulent sur tes joues, tandis que tu le somme de partir, de te laisser. Il s’emporte à nouveau, te balance que tu fais encore ta crise, que tu n’as pas intérêt de le trahir, de lui mentir, de te voiler la face devant ses accusations. Tu lui cri encore « Casse-toi ! » Ton désespoir est palpable tandis que de nouvelles larmes coulent sur tes joues et que les fines gouttes de ta tristesse s’écrasent sur le sol, silencieusement. Il sort en trombe de ta chambre, ouvrant la porte qui vient presque claquer contre le mur. Tu restes là, debout, l’observant s’empresser de te fuir, l’air furieux. Ta gorge est nouée. Comme si aucun son ne pouvait jusque-là sortir de ta bouche. Comme si tu coupais ton souffle, que tu restais en apnée. Tu ne le vois pas bousculer quelqu’un, tu l’entends simplement descendre les escaliers et quitter la maison.
Alors, c’est comme si le poids du monde te retombait sur les épaules. Tu te laisses tomber en arrière, assise sur le lit. Ton maquillage est balayé par les larmes, par toute ta douleur qui s’exprime en ce même instant. Ta poitrine est agitée de spasmes tandis que tu ne te retiens plus. Tu es chez toi, en territoire connu. Seule, ou presque. Tu regardes le sol, tandis que tes yeux rougissent peu à peu. Tu n’as pas envie de cacher ta peine, de sécher tes larmes. Tu veux juste te laisser aller, lâcher prise. Toi qui es si souvent à l’affût de la moindre faute. Exigeant de toi-même une perfection constante. Toi qui en cet instant, sembles pourtant si pitoyable, blasphémant tous tes principes, tout ton paraître. Ta vie est loin d’être rose. Bien loin du glamour, de la popularité, de l’argent. L’amour n’est associé qu’à la douleur, qu’à la déception. Tu aimes, à en crever, littéralement. Ton cœur saigne, à chaque fois un peu plus. L’amour aveugle, celui qui te pousse à ignorer la réalité. Ta réputation. Les apparences. Ses bons côtés à lui aussi, finalement. Tu t’auto convaincs. Souvent. Toujours. D’une réalité qui en est pourtant bien loin.
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Damian Macklin
Devoirs postés : 106 Date d'inscription : 06/09/2015
similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
Les cris qui parvinrent à mes oreilles me firent stopper net. Je distinguais deux voix. L’une féminine, que je reconnu comme étant celle d’une des jumelles Fitzgerald, l’autre masculine, bourrue, agressive, que je n’avais jamais entendue. Je tendis l’oreille, curieux de savoir à quel propos l’on se disputait dans cette famille que tout le monde pensait en parfaite harmonie. Des histoires de couple, de jalousie, et accessoirement, un beau pétage de plombs. Je me sentis gêné à la fois par mon indiscrétion et par ma curiosité mal placée, mais aussi car j’étais un étranger ici qui n’avait probablement rien à faire là et qui était témoin d’une scène qui aurait très certainement due rester secrète. Ma présence était cependant normale ici. J’avais prêté il y a quelques jours un ordinateur portable à l’aîné de la famille, le temps de le dépanner pendant que le sien était en réparation. J’avais absolument besoin de le récupérer maintenant, et l’intéressé m’avait suggéré de passer chez lui et de le récupérer dans sa chambre. Lui-même ne pourrait pas être là, ayant un rendez-vous important hors de la ville, mais il m’avait assuré que la maison serait ouverte puisqu’une de ses sœurs devait rester. Je n’avais qu’à entrer, récupérer l’ordinateur qu’il aurait laissé sur son bureau et ressortir. Je l’avais déjà fait plusieurs fois, et il n’y avait pas de raison de penser que cette fois-ci se passe plus mal que les autres.
Et pourtant, j’étais là, posté dans le couloir, ne sachant que faire. Je décidai de passer le plus rapidement et discrètement possible pour que personne ne s’aperçoive de ma présence. Et au moment où j’allais avancer, la porte de la chambre d’Erin s’ouvrit violemment et une silhouette sortit en trombe. Elle s’arrêta une seconde pour me dévisager et reprit son chemin en prenant bien soin de me bousculer durement au passage. Je ne connaissais pas ce type, mais il me parut immédiatement antipathique. J’entendis ses pas lourds dévaler les escaliers, puis la porte d’entrer claquer, faisant presque vibrer les murs. Dans le silence maintenant pesant, je pouvais entendre des sanglots. J’étais terriblement gêné par la situation et j’aurais voulu faire demi-tour et ressortir, garder ça pour moi et faire comme si rien de tout ça n’était arrivé. Seulement, j’avais besoin de l’ordinateur. Et si il s’agissait d’Erin, je n’aimais pas l’idée qu’elle n’aille pas bien et qu’elle se fasse malmener par la brute qui venait de partir. Je décidai d’avancer et passait la tête par l’ouverture, toquant contre le battant. Le spectacle de la jeune fille aux yeux rouges, aux joues barbouillées de larmes salies par le maquillage et aux épaules secouées me renversa légèrement. Erin Fitzgerald irradiait normalement d’assurance et de sophistication, ne laissant rien au hasard quant à son image, et je la voyais là comme une jeune fille adolescente ordinaire et vulnérable. « Erin ? Ça va ? Tu as besoin de quelque chose ? »
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Erin Fitzgerald
Devoirs postés : 179 Date d'inscription : 07/09/2015
e coup contre la porte te surprend et stoppe net ton effusion de peine. Tu bloques ton souffle et tes spasmes de désespoirs, tandis que tes larmes cessent de couler sur tes joues. Finalement, tu vois le visage de Damian qui se dessine par l’ouverture de la porte. Damian, tu le connais depuis longtemps. Un grand ami de ton frère, que tu croises souvent finalement. Que tu croises souvent sans le connaître vraiment. Échanges de banalités, de politesse. Bien que tu sois une garce connue de tous, tu ne l’es pas avec tout le monde. Chez toi, tu as moins l’utilité de ta méchanceté, de tes attitudes. Sans dire que tu es une autre personne, tu montres un côté bien moins vindicatif de ta personnalité. Damian te demande si ça va, si tu as besoin de quelque chose. En quelques secondes, tu réagis. Essuie tes joues du revers de tes mains d’un geste rapide. Faisant presque comme si de rien n’était. Tu te lèves, ajustes ton t-shirt en lissant les plis imaginaires. Comme reprenant en un instant ton attitude droite, digne, hautaine. Tu marches rapidement vers la porte, faisant raisonner tes pas, du haut de tes talons, sur le sol de bois sombre. Tu arrives à la hauteur de Damian, qui est à moitié entré dans ta large chambre. Tu affiches un sourire faux, amer, hypocrite. « Ca va oui, pourquoi ça n’irait pas ? » Que tu déclares. Assez brusque. Dénie. Total dénie de la situation qui échappe totalement à ton contrôle. Tu aimes prévoir, décider de ce que tu fais, avec qui, dans quelles conditions. Pourtant avec ton petit-ami actuel, tout semble s’effriter. S’effondrer petit à petit. Sombrer dans les tourments, dans les problèmes, dans la colère. Tes yeux sont encore rouges et gonflés. Tes cheveux ne sont plus aussi bien lissés et coiffés qu’à l’accoutument. Tes bras affichent de légères traces rouges. Marques que t’as laissées la violence de la passion de celui que tu dis aimer.
Tu veux expédier vite cet échange. Que Damian aille voir ailleurs. Retourne vaquer à ses occupations pour te laisser à ta peine. Tu n’as pas envie d’exposer tes faiblesses. Tu détestes te montrer vulnérable. « Non, je n’ai besoin de rien merci c’est bon » Tu parles un peu vite. Peut-être trop pour ne pas éveiller de soupçons. Mais bien que tu refuses de l’admettre, ton état et tes yeux parlent pour toi. En cet instant, tu es bien contente que Damian soit étudiant, ne soit plus au lycée. Un ami à ton frère qui n’est pas du genre à fréquenter ton cercle, qui n’est plus du genre à fréquenter ton cercle. Personne ne doit savoir ce qu’il se passe, personne ne doit savoir que tu as fini dans cet état à cause de lui.
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Damian Macklin
Devoirs postés : 106 Date d'inscription : 06/09/2015
similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
La surprise s’afficha sur son visage pendant une seconde, avant de disparaître et de laisser place à une expression imperturbable. Je fus impressionné par cette capacité à effacer instantanément tout signe de trouble. Elle était redevenue la Erin que je connaissais, la jeune fille sûre d’elle. Celle qui avait toute sa clique à ses pieds dès qu’elle faisait un petit geste du bout des doigts. Celle qui pouvait faire chavirer un cœur d’un battement de cils. Elle se leva gracieusement et se dirigea vers moi rapidement, d’un pas confiant. Son sourire dévoila des dents parfaites, mais il sonnait terriblement faux. Elle assura avec désinvolture que tout allait pour le mieux. Est-ce qu’elle me prenait pour un idiot ? Elle aurait au moins pu dire un truc du genre « Ne fais pas attention à ça », mais nier complètement le fait qu’une telle scène se soit déroulée devant les yeux, j’avais du mal à y croire. Car évidemment, j’étais sûr qu’elle avait deviné que j’avais été témoin de la dispute. Bien que je n’ai pas entendu avec exactitude l’objet du conflit, le simple fait que j’ai été présent devait consister en une tâche en soi pour son image de Miss Parfaite. Tout dans son ton indiquait qu’elle était presque aussi gênée que moi néanmoins. Le fait qu’elle s’avance si rapidement vers moi pour que je recule, la précipitation avec laquelle elle assurait que tout allait bien et qu’elle n’avait besoin de rien… Je me sentais presque vexé. Je levai les deux sourcils et inclinai la tête, l’air de lui demander si elle se fichait de moi. Je voulais la secouer, lui balancer directement qu’elle n’avait pas intérêt à se foutre de ma gueule, mais quelque chose dans son attitude me peinait tout de même. Pendant quelques secondes, je soutins son regard pour l’inciter à dire la vérité. Mais rien ne vint. Elle resta muette, une véritable image, immobile et patiente qui n’attendait qu’une chose, que je m’en aille et lui fiche la paix. Je n’étais pas du genre à pousser les gens lorsqu’ils ne voulaient pas parler. Pas de prise de tête avec moi. Je décidai donc de laisser Erin à ses histoires. Après tout, si elle avait un jour envie d’en parler, elle le ferait. Pas la peine de forcer les choses. Je fis un pas en arrière en signe de renoncement.
« D’accord. Si jamais tu as besoin, tu peux toujours m’appeler. » Même si elle m’avait certifié que tout allait bien et qu’elle n’avait pas besoin d’aide, je ne pouvais pas me résoudre à partir sans lui assurer mon soutien. Je ne voulais pas me montrer intrusif, je ne voulais pas non plus partir en faisant le gars qui s’en fout. Je lui fis un petit signe d’au revoir et me dirigeai vers la chambre de son frère. L’ordinateur était là, bien en vu, comme promis. Je m’en emparai et fis rapidement demi-tour, désireux de quitter la maison au plus vite. Je passai devant la porte désormais fermée d’Erin et quittai la maison, plein d’interrogations sur cette jeune fille que je pensais connaitre un minimum, et qui au final s’avérait bien différente de ce que je pensais.
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Erin Fitzgerald
Devoirs postés : 179 Date d'inscription : 07/09/2015
Tu remarques bien l’air de Damian, qui t’incite à en dire davantage, à t’ouvrir à lui. Pourtant, tu tiens tes positions. Tu n’es pas du genre à te confier sur tes problèmes, qui plus est à un type que tu ne connais pas tant que ça au final. Tu es tellement gênée, au fond de toi, qu’il est pu assister à cette scène, à ce déboire de ta vie. Tu aurais préféré garder tout ça secret, comme tu as su le faire jusqu’à présent. Seulement, tu te rassures d’une chose, Damian, de ce que tu en sais, n’est pas du genre à aller crier tout ça sur les toits. Pour autant, tu préfères rester méfiante. Ton air froid et détaché semble fonctionner puisque Damian lâche l’affaire et recule, après s’être adressé une dernière fois à toi. Tu ne relèves pas vraiment ses paroles. Tu ne vois pas pourquoi tu irais lui parler à lui. Pourquoi tu parlerais tout court de tout ça. Tu as beau être malheureuse, en cet instant ta fierté l’emporte, comme souvent.
Tu refermes la porte derrière lui et restes un instant ainsi. Immobile. Écoutant ses pas s’éloigner de ta chambre pour rejoindre, probablement, celle de ton frère plus loin. Ton cœur se calme et en quelques secondes, ta peine revient pointer le bout de son nez. Cœur au bord des lèvres, tu restes là, la main sur la poignée. La journée a été particulièrement éprouvante. Tu te retournes et t’adosses à la porte, contemplant ta large chambre, à l’image de l’adolescente que tu es. Tu te laisses glisser le long de la porte, pour atterrir assise sur le sol. Tu replies des genoux contre toi et croises tes bras autour de tes jambes. Tu perds ton regard dans le vide. Tu ne penses plus à rien, le cœur gros. Le cœur triste. Tu as envie d’oublier, d’oublier tout ce qu’il vient de se passer. Tu te dis que tu vas passer l’éponge, une fois de plus. Que tu vas te convaincre que ce n’est rien. Officiellement, ton couple n’est pas en péril. Pourtant, une part de toi te sent en détresse, te sent fragile, te sent prête à exploser. Par moment, tu as juste envie d’abandonner, de tout envoyer chier, de passer à autre chose. Tu laisses quelques larmes rouler à nouveau sur tes joues.
Tu entends les pas de Damian passer à nouveau devant ta porte, puis descendre le grand escalier. Tu te lèves, mollement et te diriges vers la fenêtre. Tu écartes le rideau afin d’avoir une vue dégagée sur l’allée et le jardin devant la maison. Tu observes Damian, de dos, quitter la demeure familiale. Au fond de toi, tu te dis que tu as un allié. Que tu as quelqu’un de suffisamment mature à qui faire confiance, mais ça, tu vas avoir du mal à l’admettre.
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Les cris qui parvinrent à mes oreilles me firent stopper net. Je distinguais deux voix. L’une féminine, que je reconnu comme étant celle d’une des jumelles Fitzgerald, l’autre masculine, bourrue, agressive, que je n’avais jamais entendue. Je tendis l’oreille, curieux de savoir à quel propos l’on se disputait dans cette famille que tout le monde pensait en parfaite harmonie. Des histoires de couple, de jalousie, et accessoirement, un beau pétage de plombs. Je me sentis gêné à la fois par mon indiscrétion et par ma curiosité mal placée, mais aussi car j’étais un étranger ici qui n’avait probablement rien à faire là et qui était témoin d’une scène qui aurait très certainement due rester secrète. Ma présence était cependant normale ici. J’avais prêté il y a quelques jours un ordinateur portable à l’aîné de la famille, le temps de le dépanner pendant que le sien était en réparation. J’avais absolument besoin de le récupérer maintenant, et l’intéressé m’avait suggéré de passer chez lui et de le récupérer dans sa chambre. Lui-même ne pourrait pas être là, ayant un rendez-vous important hors de la ville, mais il m’avait assuré que la maison serait ouverte puisqu’une de ses sœurs devait rester. Je n’avais qu’à entrer, récupérer l’ordinateur qu’il aurait laissé sur son bureau et ressortir. Je l’avais déjà fait plusieurs fois, et il n’y avait pas de raison de penser que cette fois-ci se passe plus mal que les autres.