Your my hero • Damian & Erin

Devoirs postés : 179 Date d'inscription : 07/09/2015

Your my hero
Damian & Erin

T
yler gare sa Porsche en vrac juste devant chez-toi. Tu ouvres la portière, pour sortir en trombe. Tu n’as qu’une seule hâte, rentrer chez toi rapidement et t’enfermer dans ta chambre. Tu n’en peux plus des embrouilles, des disputes, des crises de jalousie. Tu as juste envie de t’évader, d’écouter un peu de musique. Mais tandis que tu sors, sans même un regard à Tyler, juste ta voix qui gagne en octaves tandis que tu lui assènes « Fou moi la paix ! J’en ai raz le bol de toi ! », il te suit, laissant grand ouvert la potière de sa voiture de sport. Le moteur tourne encore et en cet instant, heureusement que vous êtes dans le quartier huppé, sinon quelqu’un se serait déjà empressé de voler sa voiture. Tu commences à remonter l’allée pour regagner la grande demeure familiale, d’un pas pressé. Tout ton corps transpire l’énervement, la colère, le raz le bol. Cependant, tandis que tu espères avoir enfin la paix, Tyler arrive à ton niveau et te saisit par le bras, te forçant à te tourner vers lui. « Lâche-moi putain ! » Que tu balances, jurant, à bout de nerfs. Mais il renchérit, bien décidé à te tirer les vers du nez « Dis moi la vérité sur toi et Ken ! On m’a raconté, arrête de me mentir ! » Mais tu ne te démontes pas, tu n’as rien à lui justifier. Tu lui as déjà dit que tu n’avais rien à te reprocher et que c’était Kennedy qui était venu vers toi et pas l’inverse. Mais il est buté, comme toujours. « Y a rien ! C’est lui qui est venu ! C’est lui qui s’est jeté sur moi ! Alors lâche, moi maintenant ! Tu me saoules ! » Mais il te tient toujours le bras, durement, tandis qu’il est là, comme paniqué, en face de toi. Comme rongé par la jalousie. Sa possessivité extrême, malgré tout l’amour qu’il peut ressentir pour toi. Cet amour étouffant, qui peu à peu, te fais suffoquer. Ici, les larges maisons aux grands jardins se succèdent, ce qu’il fait que votre petit ménage n’est pas exposé à tout le quartier. Cependant, vos voix s’élèvent, de plus en plus. Peut-être allez vous rameuter tes parents, voir ton frère s’il est présent, étant donné que sa chambre donne sur l’allée devant la maison. Tu tentes de te dégager de la poigne de Tyler, mais celle-ci est dure, forte, à l’image de sa colère, de sa panique totalement injustifiée.

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Devoirs postés : 106 Date d'inscription : 06/09/2015

ERIN & DAM

If I go crazy then will you still call me Superman

Je descendais la rue de ce quartier trop chic pour moi, avec ses maisons gigantesques aux doubles garages et aux piscines chauffées. Petit, je rêvais d’y vivre, mais malheureusement, c’était légèrement hors des moyens de ma famille. Et puis notre maison du centre ville était amplement suffisante. D’accord, nous n’avions qu’une seule voiture et pas de piscine. J’étais assez jaloux des gosses de super riches, je l’avoue. Et même maintenant, quand je vois tout ce luxe, je dois avouer que je bave légèrement. Je devais retourner chez Nate Fitzgerald pour son ordinateur. A peine récupéré, déjà cassé. De toute façon je m’y attendais, ça n’était pas la première fois. J’arrivais donc avec ma petite sacoche de dépanneur sous le bras. Comme d’habitude, je ne savais même pas s’il était là et j’avais mes petites instructions qui se résumaient à « fais comme chez toi, comme d’hab ». A force, j’allais finir par connaître la maison et le contenu de leur frigo comme ma poche.
J’arrivais en vue de la maison, et tout de suite, la scène qui était en train de se dérouler devant me parut anormale. Une voiture de sport était garée devant l’allée, et à côté une des jumelles Fitzgerald et un autre gars que je ne connaissais pas. A mieux y regarder, je le connaissais, en fait. Je l’avais déjà vu il y a quelques semaines plus tôt, dans cette maison. Il s’était disputé avec Erin et avait assez violemment quitté la maison, laissant la jeune fille en pleurs. Et apparemment, la scène se rejouait aujourd’hui. Curieusement, je me sentais moins gêné aujourd’hui car la scène se passait à l’extérieur, je n’étais pas entré dans l’intimité de leur maison pour les surprendre. Je m’approchai doucement, observant la scène avec curiosité. Les deux criaient, Erin voulait rentrer chez elle, l’autre l’en empêchait. Il lui saisit le bras et la maintint en place, tandis qu’elle lui criait de la lâcher. Mais il n’en démordait pas. A ce moment, je saisis une expression de douleur sur le visage d’Erin, bien qu’elle n’ait duré qu’une seconde. Je décidais d’intervenir. Après tout, le gars était un gamin, et même s’il faisait partie de ces débiles de sportifs, je pouvais toujours lui faire croire que j’étais son grand frère et que j’allais lui casser la gueule.

Je m’approchais d’eux en sentant une bouffée d’adrénaline m’envahir. Impossible de faire demi-tour de toute façon, et puis j’aimais bien Erin, elle ne méritait pas un crétin pareil. J’attrapais le bras du garçon et le poussai légèrement mais fermement, le regardant dans les yeux.
« Eh. C’est quoi ton problème ? Elle t’a dit de la lâcher, t’es sourd ou juste con ? »

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Devoirs postés : 179 Date d'inscription : 07/09/2015

Your my hero
Damian & Erin

T
u ne vois absolument pas Damian arriver, bien trop occuper à crier sur Tyler pour le faire, te lâcher et te laisser enfin en paix. Tes nerfs commencent à lâcher et rapidement, tu as les larmes aux yeux, laissant exprimer une peine trop souvent enfouie. Tu observes la scène sans dire un mot, presque choquée de ce qu’il est en train de se passer. Damian, comme tu ne l’as jamais vu, qui pousse Tyler, le forçant à te lâcher. La voix de Damian retenti contre celle de Tyler, tandis que ce dernier balance un regard de haine à celui qui ose s’interposer entre lui et sa petite amie. Cependant, il ne réplique pas, balance simplement quelques injures à Damian, mais marque une pause, avant de te balancer un regard lourd de sens, de ressentiment, en te murmurant qu’il te verra plus tard. Tu restes là, droite, planté comme une idiote, retentant presque ton souffle. Tout s’est passé trop vite. Tu aurais réellement pensé que Tyler allait répliquer, se battre probablement contre Damian, mais il n’en est rien. Peut-être n’a-t-il juste pas envie de ça, juste pas envie d’un scandale même si tu doutes sincèrement que Tyler ait pu avoir peur de Damian. Peut-être simplement a-t-il réalisé qu’il est allé trop loin. Tu ne sais que penser, à quelle hypothèse te fier. Par moment, tu as juste le sentiment de découvrir de nouvelles facettes de la personnalité de Tyler. Comme si en réalité, tu ne le connaissais pas du tout. Cela fait bien six mois que vous êtes ensembles pourtant. Six mois que tu lui as tout donnés, sans rechigner. Six mois que tu t’es abandonné à une relation pourtant destructrice pour toi, pour ta propre conscience. Les apparences règnent en maître ici. Aussi, tu as laissé tes doutes de côté, ta peine enfouis au fond de toi, pour toujours apparaître comme la reine. Comme la fille parfaite, que rien ni personne ne peut troubler.

Tyler retourne à sa voiture et démarre en trompe, faisant crisser les pneus sur le goudron impeccable du quartier résidentiel de luxe. Tu oses finalement respirer, tandis que Damian se tourne vers toi en te demandant si tu vas bien. C’est idiot, mais cette seule phrase, suffit à faire retomber la pression. Comme si tout d’un coup, tu pouvais t’abandonner, sans gêne, sans honte. Sans trop contrôler tes gestes pourtant toujours si calculés, tu te jettes dans les bras de Damian, entourant tes bras autour de son cou, tandis que tu fermes les yeux, laissant couler une larme silencieuse sur ta joue. Délivrance ? Douce délivrance. Tu lui murmures simplement un « Merci », avant de fermer les yeux plus forts, comme t’abandonnant à un moment irréel. À un moment qui n’aurait jamais dû avoir lieu, et pourtant.

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Devoirs postés : 106 Date d'inscription : 06/09/2015

ERIN & DAM

If I go crazy then will you still call me Superman

Quoi qu’il arrive, je n’aurais jamais baissé les yeux face à un gamin qui a besoin de malmener les filles pour se sentir fort. Alors il pouvait faire sa tête de méchant, grogner et me cracher ses insultes au visage, je m’en contre-foutais. Il aurait pu me balancer son poing dans la figure comme la plupart des abrutis de son genre, mais j’aurais répliqué. Je ne sais pas comment. Je lui aurais très probablement assené un grand coup sur la tête avec l’ordinateur. Après tout, il était sous garantie, alors je pouvais me permettre de l’abimer un petit peu. Mais son crâne vide n’aurait pas forcément opposé beaucoup de résistance, alors l’idée était tentante. Il a fini par se dégager violemment, et après un regard de haine m’étant adressé, et un autre pour Erin accompagné de quelques mots, il se propulsa dans sa voiture en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire et démarra en trombe, les pneus crissant sur le bitume tandis qu’il s’éloignait.
Je restais pendant quelques seconde, l’observant s’en aller comme pour le dissuader de faire demi-tour. Quel crétin, franchement. Erin ne méritait pas un gars comme ça. Mais bizarrement, c’était toujours les gros cons qui réussissaient à avoir les plus jolies. Je finis par me tourner vers la jeune fille pour lui demander si tout allait bien. Elle n’avait pas bougé d’un pouce depuis le moment où j’étais intervenu. Elle me donnait l’impression de porter quelque chose de lourd, très lourd et qu’elle était sur le point de le laisser tomber, comme un poids sur les épaules. Je me demandais depuis quand est-ce qu’elle subissait cela, et surtout pourquoi elle l’acceptait. Après tout, les jumelles Fitzgerald étaient connues pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, pour se faire respecter de tous avec facilité et pour trôner sur leur petit piédestal. J’étais certain du fait qu’Erin cachait l’attitude de son copain aux autres, sinon la ville entière aurait été au courant. Elle supportait donc cela seule, sans personne pour la soutenir, la conseiller, ou tout simplement pour en parler. Même pour la reine ultra-populaire du lycée, ça devait finir par être lourd à porter.

A ma grande surprise, elle se jeta dans mes bras. Rien à voir avec la Erin de la dernière fois et son masque de perfection qui m’avait poliment demandé de partir. Je laissai passer la surprise face à ce changement d’attitude inattendu avant de l’entourer à mon tour de mes bras, l’un dans son dos, l’autre caressant ses cheveux impeccables en murmurant que tout allait bien. Un geste qui me parut immédiatement déplacé, mais que j’avais effectué instinctivement et naturellement. J’avais beau la connaître depuis longtemps, je n’avais jamais été aussi proche d’elle physiquement. Et je devais admettre qu’elle était particulièrement jolie et que cet idiot et sa voiture de sport avaient de la chance. Elle me remercia, et ce petit mot fut prononcé d’une telle façon que j’avais l’impression d’être un véritable héros. Nous devions avoir l’air un peu étrange là, enlacés au milieu du trottoir de la banlieue luxueuse. De quoi donner aux commères de quoi jaser.
Je finis par m’écarter d’elle et lui souris. Je voulais vraiment qu’elle aille mieux, et si je pouvais être une source de confiance pour elle, alors c’était tant mieux. Même après s’être débattue, même après avoir pleuré, tout restait en place chez elle. Sa tenue, sa chevelure, son maquillage, elle restait parfaite. Une prouesse dont j’aurais bien aimé être capable. J’aurais aimé lui poser un milliard de questions sur ce qu’il s’était passé. Mais je me contentai de montrer sa maison.
« Ça va mieux ? Je pense que tu devrais rentrer. Je viens avec toi, je dois donner l’ordinateur à Nate. »
Je tapotais la sacoche contenant le pauvre portable qui avait failli finir en arme. J’étais tout de même content de ne pas avoir eu à m’en servir.
« Et puis si tu veux discuter un peu, je serai là. »

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Devoirs postés : 179 Date d'inscription : 07/09/2015

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Damian & Erin

T
u relâches finalement Damian, réalisant que vous devez avoir l’air bien étrange ainsi. Tu essuies du revers de la main tes joues et délicatement tes yeux, pour ne pas étaler ton maquillage. Paraître parfaite, même après un instant de vulnérabilité. Damian te sourit et tu finis par lui sourire en retour. Un sourire timide, hésitant. Pourtant, tu es si heureuse qu’il t’est défendu, qu’il soit là en cet instant. En cet instant où tu as profondément besoin de quelqu’un. Cela te paraît idiot, Damian, c’est le super pote de ton frère. C’est celui que tu croises chez toi de temps à autre sans y faire attention. Celui que tu reconnais sans vraiment le connaître. En cet instant, il gagne bien plus de considération, prenant une réelle place dans ton estime. Il s’abstient de se montrer curieux et tu lui en ai reconnaissant. Tu as juste envie de rentrer chez toi et de t’effondrer sur le canapé, voir sur ton lit. Damian te conseille d’ailleurs de rentrer et tu acquiesces. « Oui, ça va » Que tu déclares, la voix encore un peu chancelante, mais regagnant peu à peu sa confiance naturelle. « Allons-y » Que tu déclares simplement, en prenant les devants. Tu tournes la tête en arrière un instant, en te dirigeant vers la maison, vérifiant que Damian te suit bien. Cela te paraît assez étrange, mais tu as envie qu’il soit là. Tu n’as pas envie d’être seule. Mais tu n’as pas envie non plus d’être avec tes amis pour lesquelles seules les apparences comptes. Tu as envie d’être en compagnie de quelqu’un de vrai, de quelqu’un avec qui tu peux montrer ton autre facette. Ton côté plus naturel, plus terre-à-terre, plus instinctif.

Tu pénètres dans la maison et refermes la porte derrière Damian. Bien qu’il t’ai proposé d’être là pour parler au besoin, tu ne peux t’y résoudre. Tu ne sais pas comment amener la chose. Bien que vous n’ayez pas beaucoup d’années d’écarts, tu as peur de l’emmerder avec tes histoires d’amourettes de lycée. Comme la sensation de déranger, malgré toute la gentillesse qu’il dégage. Alors, tu te décides d’agir, instinctivement, comme jamais tu ne l’aurais fait en temps normal. Tu t’approches de lui et presses un instant sa main en plongeant ton regard clair dans le sien « Merci pour tout » Puis tu lâches sa main et tu t’éloignes, en direction du salon, pour aller t’effondrer, assise dans l’énorme canapé, balayant l’immense pièce silencieuse du regard. Comme cherchant à te remettre de tes émotions.

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